Denise Noël

Dernièrement, une participante m’a posé une question, après avoir vu paniquer le chanteur Jahmene Douglas à l’émission « The X Factor ».

« Est-ce nécessaire de vivre cette anxiété, cette terreur? La pression qu’il se met vient-elle de son Ego ? Est-ce possible que ce n’est pas sa place, ou il est appelé à se libérer pour faire ce qu’il aime tant faire ? »

Cette question a suscité des questions et des réflexions chez les autres participants du groupe, alors je me suis dit que ça risquait de vous intéresser aussi.

Ce qui me frappe quand je regarde les videos, à part le talent et le courage de Jahmene, c’est qu’avant d’entrer en scène, il respire comme une femme enceinte.

De quoi accouche-t-il donc?  De sa vraie présence, unique et vibrante, rien de moins! Quand on l’écoute chanter à la 1ère audition, on la reçoit en plein corps et en plein coeur.

Il est ouvert et il nous offre généreusement ce qu’il est à travers sa voix et son expression.

Dans les auditions suivantes, sa panique prend le dessus, il chante moins bien et il nous touche moins. Pourquoi?

Voilà un passage tiré de « Bungee, Vibrato et Tango » qui nous éclaire là-dessus. 

« En art comme en amour, nos défenses nous font mettre notre attention et nos énergies sur ce qu’on veut éviter plutôt que sur ce qu’on désire créer et offrir.

Elles nous poussent à vouloir contrôler autant ce qui sort de nous que la réaction des gens autour de nous.

Elles bloquent ainsi notre flot amoureux et créateur (créacoeur), nous empêchent d’offrir notre vraie présence, mettent un frein à nos rêves, nous volent notre joie et notre liberté d’aimer et créer.

On est en réaction plutôt qu’en créaction.

Sous prétexte de ne pas se faire rejeter, juger ou avoir, on se crispe et on se coupe du plus tendre, du plus unique, du plus libre et du plus vibrant de nous.

Une comédienne, déçue de ne pas obtenir de rôles, me confiait :

– Je ne suis jamais allée jusqu’au bout de moi parce que j’ai trop peur de l’échec, du rejet. Je n’ai jamais tout donné ce que j’avais à donner. »

À sa 1ère audition, Jahmene est allé au bout de lui-même.

Malheureusement, suite aux commentaires dithyrambiques des juges, le regard des autres prend trop d’importance.

Il passe d’un oui et à un ne pas, de l’ouverture au contrôle.

Il tombe dans l’obligation de réussir à tout prix pour éviter l’échec et, comme il le dit à un moment donné, il perd sa confiance en lui, .

C’est que son estime personnelle et son rêve dépendent du regard et de l’approbation des autres et il est tombé dans le piège Il Faut/Fuck You.

Il faut que je réponde à vos attentes pour ne pas vivre d’échec mais, vous ne m’aurez pas toutt, comme ça vous ne pourrez pas toutt me rejeter!

Son besoin de se prouver prend le dessus sur son amour du chant, sa liberté d’être et sa joie de s’exprimer alors il essaie de contrôler ce qui sort de lui.

Il perd contact avec le flot naturel et libre de sa présence et de son expression. On sent qu’il force et on ne reçoit plus son chant en plein coeur.

La pratique

Que pourrait-il faire pour revenir à un oui et?

Plutôt que de se fermer ou se pousser, il a l’occasion de s’aimer et se libérer pour chanter avec plus de bonheur.

Comment?

– En  s’engageant à poursuivre son rêve, qu’il gagne le concours ou non.

-En respirant doucement et profondément pour amener son attention dans son corps et dire bienvenue à la part de lui qui a peur de ne pas réussir avec tout ce qui vient avec :

malaises corporels, peur de ne pas être à la hauteur, peur  d’être déçu…

Ça va le ramener dans son corps, dans son coeur et dans le présent.

-En s’ouvrant ensuite à découvrir une possibilité amoureuse et créatrice dans ce qu’il rencontre.

Et enfin, en se connectant aux gens qui l’entourent qui ont le goût de sa présence. En se laissant porter par ce lien pour sortir de sa bulle fermée, là où se multiplient ses peurs.

Il pourrait alors rester ouvert, se donner librement, avec la conviction que si ça ne répond pas comme il le désire, il y a une possibilité insoupçonnée pour lui là-dedans.

Et, c’est la même chose en amour : quand nos résistances prennent les devants, on perd notre ouverture et, par le fait même, les délices des débuts.

C’est qu’on ne réalise pas qu’en se fermant, on enferme et on étouffe la part de nous la plus libre, amoureuse, ingénieuse et vivante.

Voilà! Vos réactions et vos questions sont les bienvenues.

D’ici le prochain billet, je vous invite à faire tout ce que vous pouvez pour rester ouverts à tout ce que vous vivez, c’est la clé de votre liberté de découvrir du bon, du beau et du nouveau dans tout!

Pour voir la 1ère audition de Jahmene vous pouvez aller à:

Et si vous voulez voir une des suivantes:

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